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Jueves 29 de octubre de 2015
El ataque a la carne es más profundo que la simple nota de la OMS.

Le Monde hoy 29 de octubre publica un concienzudo reportaje en el que se acusa a la producción de carme para el consumo humano de contaminar el planeta, y que reproducimos a continuación para su disfrute y reflexión.

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"Jamais nous n’avons produit et consommé autant de viande qu’aujourd’hui. En 2014, 312 millions de tonnes ont été produites dans le monde, ce qui représente en moyenne 43 kg par personne et par an. Chaque année, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont tués (soit près de 2 000 animaux… par seconde) pour finir dans nos assiettes. Cette production massive n’est pas sans conséquences sur notre environnement.

L’élevage est mauvais pour le climat

La viande, plus que tout autre aliment, coûte cher à la planète. Le dernier rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), publié en 2013, estime que l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, c’est-à-dire liée aux activités humaines, sur la planète : environ 7 milliards de tonnes de CO2 émis, soit plus que les États-Unis et la France réunis.

Toutes les viandes n’ont pas un coût égal et certaines sont plus gourmandes en ressources que d’autres. C’est le cas du bœuf ou de l’agneau, les viandes dont la production est la plus émettrice de gaz à effet de serre.

Un kilogramme de viande bovine équivaut à une émission de 27 kg de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2), tandis que produire la même quantité de viande d’agneau émet au total 39 kg de GES. Bien loin devant le porc (12,1 kg), la dinde (10,9 kg) ou le poulet (6,9 kg).

CO2 émis par kilogramme de viande produite
051015202530354045AgneauBoeufPorcDindePoulet
Porc
● Bilan carbone: 12,1 Kg de CO2

La viande bovine représente 41 % des émissions dues à l’élevage de bétail, alors qu’elle ne représente que 22 % de la consommation totale de viande.

En comparaison, le porc, viande la plus consommée au monde (36,3 % de la consommation), ne représente « que » 9 % des émissions. Même chose pour le poulet qui, bien qu’il soit également très consommé (35,2 % de la consommation mondiale de viande), n’est responsable que de 8 % des émissions de GES attribuées à l’élevage de bétail.

Consommation et émissions de GES des différentes viandes
0 %20 %40 %60 %80 %100 %AutresMouton et chèvrePouletPorcBovinConsommationÉmissions de GES
Source : FAO

A noter que la production de viande, combinée à celle de produits laitiers, émet la moitié des gaz à effet de serre liés à l’alimentation alors qu’elles ne représentent à elles deux que 20 % des calories ingérées au niveau mondial.

La production de viande, gourmande en eau et céréales

La production de viande est également très consommatrice d’eau. La production d’un kilogramme de bœuf absorbe par exemple 13 500 litres d’eau, bien plus que pour le porc (4 600 litres) et le poulet (4 100 litres). C’est aussi bien plus élevé que la consommation nécessaire à la culture de céréales telles que le riz (1 400 litres), le blé (1 200) ou le maïs (700).

Une étude parue en 2013 note que l’« empreinte eau » des Européens liée à leur alimentation pourrait baisser de 23 % à 38 % en diminuant ou supprimant la part de la viande dans les repas.

L’élevage de quelque 5 milliards de bêtes dans le monde est également un gros consommateur de céréales. En 2002, un tiers des céréales produites et récoltées dans le monde avait directement servi à nourrir le bétail. Cela représentait au niveau mondial 670 millions de tonnes, soit assez pour nourrir trois milliards d’êtres humains.

Là encore, la viande de bœuf est la plus gourmande. Pour chaque kilogramme produit, ce sont de 10 à 25 kilogrammes de céréales qui sont consommés.

L’élevage grignote aussi la forêt amazonienne

Gourmande en eau et en céréales, la production de viande l’est aussi en terres. La FAO estime que 70 % de la surface agricole mondiale est utilisée soit pour le pâturage du bétail, soit pour la production de céréales destinées à les nourrir.

Et le manque de terres agricoles pousse aussi à la déforestation : 91 % des terres « récupérées » dans la forêt amazonienne servent ainsi aux pâturages ou à la production de soja qui nourrira plus tard le bétail. Et moins de forêt, c’est moins d’émissions de dioxyde de carbone absorbées.

  • Gary Dagorn
    Journaliste au Monde


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